(Actualisé avec communiqué de BlackRock)
PARIS, 2 janvier (Reuters) - Le gouvernement et BlackRock
BLK.N ont démenti jeudi tout lobbying de la société américaine
de gestion d'actifs lors de la préparation de la réforme du
système des retraites en France, rejetant les allégations d'une
partie de l'opposition.
Les critiques ont repris de plus belle mercredi avec la
publication au Journal officiel de la promotion du Nouvel An de
la Légion d’honneur, dans laquelle figure le patron de la
branche française de BlackRock, Jean-François Cirelli.
A 61 ans, l'ancien dirigeant de GDF Suez a été élevé au
grade d'officier de la Légion d’honneur par le Premier ministre
Edouard Philippe.
"Ils ne font pas de lobbying parce qu'ils n'ont pas
grand-chose à y gagner", a déclaré la secrétaire d'Etat auprès
du ministre de l'Economie et des Finances sur BFM TV-RMC. "C'est
une boite de Smarties le marché français, ça ne représente rien
par rapport à leur gestion d'actifs (...) arrêtons de croire que
nous sommes au centre du monde".
Même défense de la part de la société américaine, qui a
diffusé jeudi un communiqué publié une première fois le 19
décembre.
"En aucune manière, nous n’avons cherché à exercer une
influence sur la réforme du système de retraite par répartition
en cours auprès des pouvoirs publics ou de tout autre acteur du
secteur", écrit le groupe, qui dit ne pas être un fonds de
pension et ne pas commercialiser de plan d’épargne-retraite.
Implanté en France depuis 13 ans, BlackRock est accusé par
les opposants à la réforme des retraites de chercher à
influencer l'exécutif en faveur d'un régime par capitalisation
au détriment du système français actuel par répartition.
Pour le patron du parti socialiste Olivier Faure, qui
s'exprimait jeudi matin sur France 2, "c'est tout sauf
anecdotique, BlackRock c'est le côté obscur de la réforme des
retraites (...)", rejoignant les critiques émises mercredi entre
autres par Attac France, le parti communiste ou la France
insoumise.
"C'est une pure coïncidence", a réagi Agnès
Pannier-Runacher. "Ca fait 40 ans qu'il (Jean-François Cirelli)
travaille pour le public (...) c'est quelqu'un qui a travaillé
au FMI, au ministère de l'Economie et des Finances, qui a été
collaborateur du Premier ministre, qui a été dirigeant de GDF
Suez et qui aujourd'hui sert la cause de la France en disant que
la France est un pays où il fait bon investir".
(Marine Pennetier avec Simon Carraud, édité par Bertrand
Boucey)
La France, "une boite de Smarties" pour BlackRock, dit Agnès Pannier-Runacher
information fournie par Reuters 02/01/2020 à 18:07
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